Analyses Localisées Comparatives du Vote : défiance, abstention et radicalisation politique dans la France contemporaine – ALCoV

Coordinateur du projet : Eric Agrikoliansky (Institut de recherches interdisciplinaire en sciences sociales)

Partenaires

  • IRISSO Institut de recherches interdisciplinaire en sciences sociales
  • CRESPPA Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris
  • CURAPP-ESS Centre Universitaire de Recherches sur l’Action Publique et le Politique-Epistémologie et Sciences Sociales
  • CESSP Centre Européen de Sociologie et de Science Politique
  • CHERPA Croyance, Histoire, Espace, Régulation politique et Administrative

Résumé

L’objectif du projet ALCoV (Analyses Localisées Comparatives du Vote : défiance, abstention et radicalisation politique dans la France contemporaine) est de comprendre les évolutions des comportements des citoyens face aux transformations contemporaines de la démocratie en France : crise du consentement, abstentionnisme, votes de défiance ou encore choix radicaux comme le soutien au FN. Il s’inscrit dans l’axe 2 du Défi 8 : « Inégalités, discriminations, intégration, radicalisation ».
Le projet porte plus précisément sur un dispositif ambitieux d’analyse du vote, et de l’abstention, lors des élections de 2017, d’abord la présidentielle, puis les législatives. L’objectif du projet est de croiser différents dispositifs d’observation de la participation et des choix électoraux et d’articuler approches quantitatives et qualitatives. L’approche quantitative se décline à deux niveaux : d’une part, nous proposons l’exploitation secondaire de l’enquête “Participation” de l’INSEE qui constitue un source particulièrement précieuse pour comprendre les ressorts de l’abstentionnisme électoral et de la non-inscription sur les listes électorales. D’autre part, afin de restituer les dimensions contextuelles du vote, nous étudierons “au microscope” des cas localisés avant, pendant, après l’élection présidentielle et jusqu’aux législatives de juin 2017 : sept circonscriptions choisies en région PACA ; Nord, Pas-de-Calais, Picardie ; Bourgogne Franche Comté ; et Ile-de-France. Un dispositif d’enquête pluriel sera mis en place : dépouillement des listes d’émargement de plusieurs bureaux de vote ; administration de questionnaires sortie d’urnes. Ce volet quantitatif sera doublé par une enquête qualitative sur les circonscriptions choisies, en particulier un ambitieux dispositif d’entretiens panélisés avec des électeurs et des observations sur ces territoires contrastés. En outre nous proposons d’articuler l’analyse des électeurs à celle de l’offre politique : nous mettrons en place un dispositif qualitatif de suivi de la campagne des partis et des candidats (par entretiens et observations).
L’originalité du projet est double : appréhender de façon longitudinale les comportements électoraux de l’automne 2016 à l’été 2017 en intégrant les élections législatives (aujourd’hui très peu étudiées) ; croiser des dispositifs quantitatifs et qualitatifs d’observation, à la fois du vote et de l’offre politique, à la fois à l’échelle nationale et sur des cas localisés. Ce projet permettrait en particulier pour la première fois de croiser à grande échelle l’exploitation de données nationale sur la participation et l’abstention et une enquête par questionnaires sortie d’urnes et par entretiens approfondis localisés, l’ensemble étant articulé à une analyse localisée de l’offre politique et du travail de mobilisation électorale sur une séquence longue de mobilisation électorale (de l’automne 2016 aux législatives de 2017).