2012

Julie Gervais, Philippe Bongrand et Renaud Payre (sous la direction)
Dossier : Les savoirs de gouvernement à la frontière entre ’administration’ et ’politique’
Gouvernement & Action publique, n°4, octobre-décembre 2012, 186 p.
ISBN : 9782724632934

L’étude des modalités concrètes du gouvernement des sociétés montre que l’État se construit en même temps qu’il modèle ses sujets et ses territoires à l’aune de ses propres catégories (Scott, 1998 ; Foucault, 2004 ; Bourdieu, 2012). C’est notamment par la production et la mobilisation de savoirs de gouvernement que l’État administre, oriente les conduites et, in fine, transforme la société. Les populations et leur environnement sont, dès l’époque moderne, au cœur de cette pratique qui consiste à les mettre en savoirs, en modèles et en taxinomies administratives, dans une perspective utilitariste (économique, militaire, disciplinaire).
L’intégralité du numéro est en accès libre.


Gérard Mauger et Claude Poliak (sous la direction)
Dossier : Militer
Savoir/Agir, éd. du Croquant, n° 22, décembre 2012, 128 p.
ISBN : 9782365120203

C’est avec la conviction que l’enquête sur les pratiques militantes (politiques, syndicales, associatives) et leur socio-genèse (l’engagement et le désengagement), sur les partis politiques, les syndicats, les mouvements sociaux et leurs transformations peut contribuer à l’invention in vivo d’une alternative à l’hégémonie néo-libérale et à la critique « en actes » de la politique institutionnelle et de ses modes d’organisation traditionnels, que ce dossier « Militer » propose un inventaire non exhaustif des pratiques militantes contemporaines : étudiantes et ouvrières, syndicales et politiques, etc.
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Frédérique Matonti, Sébastien Chauvin et Alexandre Jaunait (sous la direction)
Dossier : « Consentement sexuel »
Raisons politiques, n° 46, vol. 2, mai, 2012, 224 p.
ISBN : 9782724632644

Le projet de ce numéro est né au moment de l’affaire dite du Sofitel (Strauss-Kahn vs Diallo) et des abondants commentaires intellectuels, journalistiques et savants qui l’ont accompagnée. Les interrogations et les spéculations invitaient à s’interroger sur une notion centrale du féminisme, le consentement – concept par ailleurs au fondement des théories politiques libérales. Ce numéro s’intéresse plus précisément à l’idée du consentement en matière de sexualité, dont l’émergence est le produit d’une histoire occidentale qui définit la sexualité, normativement et culturellement, comme une action réciproque. Dans les années 1980, le consentement a été l’un des terrains de l’affrontement des féminismes, autour de la sexualité prise comme un lieu de libération ou au contraire comme un lieu d’oppression.
L’intégralité du numéro est en accès libre.


Delphine Serre (sous la direction)
Dossier : Légitimités culturelles. Classes sociales et modes de domination
Actes de la recherche en sciences sociales, Seuil, n° 191-192 mars 2012, 144 p.
ISBN : 9782021064223

Le capital culturel est, de façon routinisée, souvent réduit au diplôme le plus élevé possédé et, parfois, au niveau d’études atteint. Il est pensé selon une échelle unilinéaire conforme à la nomenclature statistique qui classe les diplômes par ordre décroissant en six niveaux. Cette conception ordonnée, ancrée dans les esprits et les institutions, trouve sa validité dans le rôle de plus en plus discriminant que joue le titre scolaire dans l’accès à l’emploi, aux postes de cadre mais également, on l’oublie trop souvent, aux postes qualifiés en milieu ouvrier. Assimiler le capital culturel au diplôme conduit pourtant aussi paradoxalement à minimiser son rôle dans la structuration de l’espace social et sa division en classes. Les débats exclusivement centrés sur le degré d’adéquation entre niveaux de formation et structure des emplois tendent à faire oublier les autres mécanismes par lesquels le capital culturel peut fonctionner comme une ressource socialement avantageuse.
L’intégralité du numéro est en accès libre.


Frédéric Sawicki
Dossier : Faire des sciences sociales du politique
Politix, vol. 4, n°100, 2012, 262 p.
ISBN : 9782804175832

Politix a vingt-cinq ans ! Cent numéros ! Faute d’en avoir tenu la comptabilité, on ne pourra pas ici faire état – à la manière de ce qu’Albert Uderzo et René Goscinny avaient fait pour Astérix et Obélix – des tonnes de papier et d’encre consommés, des masses de disquettes et de courriels échangés, des quantités de vin, de café et de tabac engloutis par l’entreprise. Mais nous disposons néanmoins de quelques autres chiffres, moins fleuris mais non moins éloquents : ainsi, depuis le premier numéro de janvier 1988, 96 dossiers thématiques ont été réalisés (compte tenu des 3 numéros doubles parus au tout début) ; 826 textes ont été publiés – dont 737 articles, 7 débats, 34 entretiens, 20 notes critiques et 13 présentations de centres de recherche –, à quoi s’ajoutent les nombreuses notes de lecture sur des ouvrages (…)
L’intégralité du numéro est en accès libre.


Wilfried Lignier, Cédric Lomba et Nicolas Renahy (sous la direction)
Dossier : Différencier les enfants
Politix, vol. 25, De Boeck Superieur, n°99, 2012, 274 p.
ISBN : 9782804175825

Ces dernières années, les sciences sociales ont connu un renouvellement des études de l’enfance, en particulier sous l’impulsion de chercheurs défendant le principe d’une « sociologie de l’enfance » (ou de childhood studies), indépendante(s) de la sociologie de l’éducation ou de la famille. S’efforçant d’autonomiser leur objet, les textes issus de ce courant (dont les contours ne sont pas nettement délimités) ont tendance à privilégier dans leurs analyses des pratiques enfantines des dynamiques sociales propres à une « culture enfantine » commune, ou à des « groupes de pairs » fonctionnant comme des micro-communautés. Mais qu’en est-il des mécanismes qui voient rapidement – « dès le plus jeune âge », comme le dit la formule – les enfants se différencier socialement entre eux ?
L’intégralité du numéro est en accès libre


Frédéric Sawicki
Dossier : Politique scolaire
Politix, vol. 2, De Boeck Superieur, n°98, 2012, 224 p.
ISBN : 9782804174279

Le numéro de Politix est né d’un triple constat : celui du long désintérêt de la science politique française pour les politiques et les institutions scolaires, si l’on désigne par là les programmes d’actions publiques et les modes et instruments de gouvernement et d’administration qui concernent l’enseignement primaire et secondaire ; celui de la monopolisation corrélative de ce domaine, d’une part par des experts (statisticiens, hauts fonctionnaires, universitaires ayant occupé d’importantes responsabilités administratives dans l’Éducation nationale...) préoccupés avant tout d’évaluation, d’autre part par des sociologues, des économistes et des spécialistes de sciences de l’éducation qui, en partie par tropisme disciplinaire, tendent à privilégier l’analyse des effets des politiques publiques au détriment de leur conception et de leur légitimation (…)
L’intégralité du numéro est en accès libre.